Ma pratique artistique s'articule autour de la vidéo agencée en dispositifs qui s'actionnent ou non lors de performances. Je mets en scène des matériaux dits « pauvres » mais pourtant chargés, en tant que ressources, d'une symbolique forte dans notre société : sables, eau, charbon, vent, bois, papiers de toutes sortes que je filme et re-projette simultanément de manière à créer une tension dramatique entre le geste en direct, dérisoire, et la grandiloquence de l’image projetée. Je cherche à suggérer cette théâtralité en réduisant l’image à son minimum signifiant et en lui donnant une dimension non-spectaculaire. Pour cela, les éléments que je mets en scène forment un champ à investir par le spectateur qui soit le plus libre possible d’interprétation.